La rhinoplastie est une chirurgie du nez qui vise à redresser, à enlever une bosse, ou à dégager les cavités respiratoires d’une personne. Cette opération est souvent considérée comme une chirurgie esthétique, visant à embellir. Elle ne peut donc pas être prise en charge par la Sécurité sociale. Cependant, quelques exceptions viennent confirmer la règle, on les appelle les chirurgies fonctionnelles.
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La rhinoplastie fonctionnelle en cas de problème respiratoire
Si vous peinez à respirer et que vous ressentez une gêne au niveau des sinus, vous pouvez prétendre à une prise en charge de votre rhinoplastie. Cette gêne doit être diagnostiquée par un médecin avant que vous vous présentiez à un chirurgien. Elle peut se caractériser par des ronflements très sonores, de l’apnée du sommeil ou un essoufflement constant.
Il faut savoir qu’une intervention de rhinoplastie esthétique ne peut se faire qu’à partir de 18 ans, quand la cloison nasale est complètement formée. En revanche, une opération visant à supprimer une malformation, une gêne respiratoire ou une fracture du nez peut se faire bien avant.
La septoplastie, ou chirurgie de la déviation nasale
Si la cloison nasale est déviée, mais qu’elle ne gêne pas le patient, il ne pourra pas prétendre à une septoplastie. Toutefois, si la cloison nasale empêche le patient de respirer correctement, il subira l’opération. Même si la cloison nasale est de travers, l’opération ne consiste pas à redresser le nez de manière esthétique.
Il s’agit tout simplement de redresser la cloison, en passant par les narines. Il n’y a donc aucune opération esthétique et la personne peut rentrer chez elle le soir même. Cette opération peut être pratiquée dès l’âge de 10 ans.
La rhinoseptoplastie fonctionnelle
Cette opération concerne les patients ayant une grosse déformation du nez avec des problèmes respiratoires. La plupart du temps, il s’agit d’une cloison nasale beaucoup trop déformée, qui empêche la personne de respirer et qui, en plus, a de grosses répercussions sur l’harmonie du visage. Dans cette situation, où la gêne est particulièrement importante, on effectue une septoplastie et une rhinoplastie. Pour cette opération, il faudra attendre 16 ans.
La rhinoplastie en cas de nez fracturé
La chirurgie du nez en cas de fracture peut être prise en charge si le patient remplit une des deux conditions. Soit la fracture du nez a causé des problèmes respiratoires et il convient de faire une rhinoseptoplastie, soit la fracture a causé une malformation de la cloison nasale et le patient possède désormais une grosse bosse sur le nez.
Dans l’éventualité où vous vous trouvez dans l’une des situations précédentes, vous devrez effectuer plusieurs démarches pour avoir le droit à une rhinoplastie prise en charge par la Sécurité sociale.
Le rendez-vous avec votre chirurgien
Pour commencer, vous devrez prendre rendez-vous avec un chirurgien et demander un devis précis qui comporte le prix de la chirurgie ainsi que le dépassement des honoraires. Nous vous conseillons de consulter plusieurs chirurgiens et d’opter pour un praticien avec qui vous vous sentez à l’aise.
La décision d’un médecin-conseil
La prise en charge de cette opération se fait après une entente entre le médecin-conseil et votre caisse primaire d’assurance maladie. Une fois que vous avez choisi un chirurgien, vous devez contacter la CPAM à laquelle vous êtes affilié. Vous serez ensuite convoqué pour que l’on examine votre dossier. C’est lors de ce rendez-vous que vous saurez si la prise en charge par la Sécurité sociale est possible. Pour prendre ce rendez-vous, il est conseillé de le faire par courrier recommandé ou en vous connectant sur votre compte Ameli.
À noter que si vous êtes sans nouvelle de votre médecin-conseil 15 jours après la date de réception du courrier, c’est que votre requête est acceptée.
Le non-remboursement du dépassement d’honoraires
Pour une chirurgie nasale, les prix peuvent varier entre 1 000 et 8 000 euros. Le prix dépend du chirurgien, de votre localisation et bien évidemment, de l’opération en elle-même. Cependant, les tarifs conventionnés, que rembourse la Sécurité sociale, sont bien moins élevés. C’est la raison pour laquelle vous devez également contacter votre mutuelle et vous renseigner sur les remboursements complémentaires. En règle générale, il reste toujours une petite part à la charge du patient.